Mathias Delplanque est le genre d’artiste à mettre de l’ambiance. Mais pas forcément celle à laquelle vous pensez. Sept après Drachen, cet artiste nantais multi-facette (compositeur de musique électronique, créateur sonore, performer, concepteur d’installations sonores…) revient triturer les sons et nous proposer un nouvel état des lieux de de son processus de création, à l’occasion de la sortie de Ô Seuil.
Ce nouvel album, sorti ce 23 septembre chez Ici d’Ailleurs, aligne une petite dizaine de compositions méticuleuses – basées sur des instruments acoustiques traités par le biais de l’électronique – toutes habiles et atmosphériques, mais surtout totalement immersives. A la fois simple et complexe mais toujours accessible, ce seizième album du nom (en 20 ans) – suite de son prédécesseur tout en accueillant de nouveau des percussions (Seuil 3) – ouvre les portes d’un univers mouvant, sensible aux traditions, qu’elles soient moyen-orientales (Seuil 6) ou asiatiques (Seuil 8). Delplanque signe là une invitation à décrocher de la pesante réalité, en ouvrant grand les portes d’un univers parallèle dans lequel il est bon de se réfugier par les temps qui courent.
Mathieu Choquet (Mowno.com)